Pétrone (en latin Caius Petronius Arbiter, né entre 12 et 17, sans doute à Milan et mort autour de 66), est un écrivain latin, à qui l'on attribue, semble t-il à tort, le roman Satiricon.
Il a vécu sous la dynastie des Julio-Claudiens, sous Claude et Néron. Il est d'abord proconsul en Bithynie, puis est nommé consul pendant le règne de Néron. Bien que cette fonction ait alors perdu beaucoup de son importance, elle montre l'influence dont jouit Pétrone. Tacite[1] le décrit déjà comme un homme de plaisir, dormant le jour et vaquant à ses affaires la nuit. Il devient ensuite un ami de Néron lequel le surnomme elegantiarum arbiter (l'arbitre des élégances).
La bonne fortune de Pétrone suscite des jalousies. Tigellin, préfet du prétoire, le fait accuser d'avoir participé à la conjuration de Pison de 65. Pétrone est en effet un ami de Scævinus, l'un des conjurés. Comprenant que son sort estt joué, il se tranche les veines et meurt d'une mort lente en 66 au cours d'un dernier festin donné à ses amis, alors qu'il se trouve à Cumes avec la cour. Avant de mourir, il trouve le temps d'écrire son testament qu'il adresse à Néron, et qui récapitule les torts qu'il reproche à l'empereur.
Les historiens ne peuvent pas affirmer avec exactitude si Pétrone est bel et bien l'auteur de ce roman. Cependant, le Satiricon était une œuvre monumentale : aujourd'hui nous ne disposons que de ses chapitres XIV, XV, XVI.